dimanche 15 mai 2016

POURQUOI | un Labo de sémiologie et de pédagogie alternatives

  LE SIGNE



"Nous produisons perpétuellement des signes et consacrons également une grande partie de notre existence à décrypter des signes. L’intérêt général du signe réside dans le fait qu’il a une forme et un contenu perceptibles et analysables.


 
La description, l’analyse et l’interprétation de ses formes et de ses contenus variables permettent d’en saisir toutes les dimensions et de comprendre la fonction qu’il assume dans le système auquel il appartient, et aussi ses différentes mutations, transformations et métamorphoses possibles (futures et passées).
 
 
Identifier et classer un signe est plus qu’une passion intellectuelle mais aussi une nécessité pratique qui permet à l’être humain d’avoir une bonne interaction avec l’environnement qui l’entoure et de capitaliser ses expériences.
 
 
 
Elaborer des méthodes efficaces et efficientes pour identifier avec précision le signe, le décrire avec minutie, l’analyser en surface et en profondeur, l’interpréter objectivement, le saisir en plein mouvement et le classer avec précaution est devenu pour nous, depuis plus de deux décennies, un défi majeur pratique, existentiel et même spirituel à relever." Fall (2014 : 6-7)

© Papa Oumar Fall 2014 | Extraits de Fall (2014 : 6-7): Le signe, de l’écriture à l’image et de l’image à l’écriture, Freie Hochschule Stuttgart, 63 p

samedi 14 mai 2016

Sémiologie et pédagogie alternatives

Le LABO STYLOCULTURE a reçu ce jeudi 12 mai 2016 des élèves du CEM Kennedy. Cette visite pédagogique a duré 7 heures d'horloge.

Nous avons pu introduire la présentation des camps de concentration de Sachsenhausen et celui de Ravensbrück pour permettre à ces jeunes consciences de mieux comprendre les dérives auxquelles notre humanité est exposée en temps de guerre comme ce fut le cas dans la seconde guerre mondiale européenne. Les nazis ont construit des camps de concentration où l'horreur a atteint de degré infernal.
Maître Pofrima en visite au camp de concentration de Sachsenhausen

Ce fut pour nous, non seulement une manière de témoigner mais aussi un moyen de partager les sensations douloureuses que la visite de ces camps inhumains a réveillé en nous.

 Les élèves ont pu être formées par les volontaires de l'Association SEMEtt_Sénégal à la conception de sachets en papier.

A SUIVRE

Maître Pofrima
www.nataal.org

mardi 10 mai 2016

Lancement officiel du LABO STYLOCULTURE


Vers une rupture sémiologique pour révolutionner l'art africain contemporain

Dakar APS — Le graphiste sénégalais Maitre Pofrima, de son vrai nom Papa Oumar Fall, préconise "une rupture" dans la production, la présentation et la réception des biens culturels, à partir d'une approche sémiologique qui valoriserait davantage selon lui l'art contemporain africain.
 "Je veux introduire une rupture par rapport à la réception de l'art, à sa présentation, à la production de l'art et des biens culturels mais aussi du patrimoine matériel et immatériel", a-t-il annoncé dans un entretien avec l'APS.
 
La tendance actuelle de production et d'échanges des biens culturels doit être renversé a-t-il dit, pour "une stratégie aussi bien communicationnelle que cognitive, qui puisse permettre une démocratisation de l'accès à la culture et à l'art".
"L'art contemporain africain est un art plus orienté vers les sociétés occidentales que vers nos propres sociétés, car le marché de l'art africain est presque inexistant au niveau local", a analysé le graphiste.
Selon Maitre Pofrima, le secteur de l'art et des biens culturels se trouve gouverné par "une critique embryonnaire et une communication déficiente", ce qui fait que le Sénégalais lambda se retrouve "exclu des espaces de production et de valorisation de l'art africain".
"C'est pour cette raison que j'ai créé un Laboratoire de sémiologie alternative, qui est un espace scientifique où l'on analyse les signes produits par un système considéré comme le nôtre et qui entre en interaction avec les autres systèmes", a-t-il indiqué.
Cette structure de recherche et d'expérimentation nourrit l'ambition de revaloriser l'enseignement de l'art, notamment dans les écoles, mais aussi dans les quartiers, a expliqué Papa Oumar Fall.
Il s'agit selon lui de créer "des espaces d'expression et d'épanouissement artistique et culturel dans les écoles et dans les quartiers", se disant convaincu qu'une politique culturelle "doit tenir compte de ces deux points, l'école républicaine comme moule de la société et les quartiers qui englobent la famille".
L'artiste qui totalise plus d'une vingtaine d'années d'expérience dans le domaine artistique, compte présenter ce Laboratoire du 3 mai au 3 juin, parallèlement à une exposition de ses travaux de stylographie sur tissu, à la grande bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
"C'est pour cette raison que j'ai créé un Laboratoire de sémiologie alternative, qui est un espace scientifique où l'on analyse les signes produits par un système considéré comme le nôtre et qui entre en interaction avec les autres systèmes", a-t-il indiqué.
Cette structure de recherche et d'expérimentation nourrit l'ambition de revaloriser l'enseignement de l'art, notamment dans les écoles, mais aussi dans les quartiers, a expliqué Papa Oumar Fall. 

Il s'agit selon lui de créer "des espaces d'expression et d'épanouissement artistique et culturel dans les écoles et dans les quartiers", se disant convaincu qu'une politique culturelle "doit tenir compte de ces deux points, l'école républicaine comme moule de la société et les quartiers qui englobent la famille".
L'artiste qui totalise plus d'une vingtaine d'années d'expérience dans le domaine artistique, compte présenter ce Laboratoire du 3 mai au 3 juin, parallèlement à une exposition de ses travaux de stylographie sur tissu, à la grande bibliothèque de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
 Cette exposition n'entre pas dans le cadre de la 12ème édition de la Biennale de l'art africain contemporain de Dakar (Dak'Art), prévue du 3 au 3juin, a-t-il précisé.
Elle se présentera sous plusieurs angles, à savoir "les passerelles entre langage articulé et langage pictural", "le concept occupons l'art rue", "le signe au cœur du processus éducatif" ou encore "les expérimentations pédagogiques dans les écoles qui ciblent les jeunes de la puberté à l'adolescence et de l'adolescence au jeune adulte".
 
Parlant du Dak'art 2016, dont la tenue coïncidera avec la période de son exposition, il dit attendre de cette manifestation qu'elle s'adresse davantage aux Sénégalais à travers "une orientation moins élitiste".
Du point de vue de Papa Oumar Fall, "l'art moderne contemporain ne peut se développer sans un mécénat d'Etat fort". "Les artistes participent selon lui au rayonnement du pays et devraient pouvoir bénéficier de bourses pour produire des œuvres de qualité".